Création de Who we are

(french only, sorry!)

Who we are, notre premier EP. Le but était clair : montrer d’où l’on vient, et ce que l’on est. Donc un style bien marqué, dans la continuité des groupes qui nous ont donné envie de faire Crashed. C’est sûr, rien de follement original, mais on voulait donner le ton. On se cherchait en mélangeant toutes nos références.

Batterie rapide (mais pas que), pas mal d’échanges entre les guitares/basse, des backs vocals dès que possible, mais pas partout. C’est sur les structures qu’on a essayé de surprendre, tout en gardant un truc fluide (hey, on fait du rock !).

En attendant notre second EP, je vais essayer de vous raconter ce qu’il y a derrière chaque morceau de Who we are. — Rémi

Sober. Une écriture pas si simple : Jerem est arrivé avec un truc complet, on avait tous les riffs, on était content, mais ça ne marchait pas. La progression d’accords était trop classique, il manquait un pont pour mieux amener le refrain, la fin manquait un peu de relief… Au final, beaucoup de changements qui ont vraiment transformé le morceau, et personnellement j’en suis super fier. C’est le premier moment où je me suis dit : “tu veux voir ce que c’est Crashed ? Écoute ça”. Car ça nous ressemble, beaucoup plus qu’aux groupes auxquels on a essayé de rendre “hommage” à travers cet EP.

God for you. Première piste que Jerem m’a envoyé quand il m’a dit vouloir faire un groupe. On n’a rien touché, à part des petits trucs quand chacun s’est approprié ses parties, mais sinon il était déjà parfait (à notre sens :)). Le plus dur pour moi était de créer la ligne de chant, surtout vu la structure du morceau, mais j’en suis bien content. Au niveau des paroles, à l’époque je faisais les mélodies en chantant le début de Linoleum (NOFX), et ça collait vraiment bien ici… D’où le “Religions never meant anything to me, I’m not crazy, well that’s not true”. Du coup, obligé de faire un jeu de mot dans le titre, mais la différence c’est que chez eux, les titres sont drôles. :D

I’ll be fine. A la base, la piste était plus courte et expéditive, mais bizarrement ça lui donnait moins de patate. L’ajout de l’intro et du pont calme a permis de corriger ça. Le plus dur était 1) d’apprendre les paroles (c’est une liste de trucs à bouffer :D), 2) trouver la ligne mélodique “parfaite”. Ce n’était pas si évident ! Au final c’est un morceau qui s’inscrit dans le punk rock californien très fun, qui donne la pêche, mais avec un petit message bienveillant, exactement ce qu’on voulait.

This is the first time. Si on voulait faire un morceau comme ça, c’était à ce moment-là ou jamais. C’est à la fois une critique envers les groupes qu’on ne reconnaît plus, qui changent radicalement de style entre deux albums, mais aussi envers les fans qui demandent tout le temps la même chose aux groupes qu’ils écoutent. Ça me faisait marrer de le faire dans un premier EP, quand justement on ne sait pas ce que donnera la suite. Sans changer radicalement de style, le morceau est entièrement acoustique, histoire de coller un peu aux paroles.

Who we are. Pareil que I’ll be fine, la difficulté était de retenir les paroles (liste des albums qui nous ont le plus influencé), mais aussi de faire les chœurs aigus. La structure du morceau est très bizarre quand on regarde de près, pourtant ça semble naturel à l’écoute. Tout est venu d’un coup (sauf la fin qu’on a modifié au dernier moment), marrant cette sensation de ne pas avoir écrit un morceau. :D Je m’amusais simplement avec le riff d’intro.

Sounds of truth. C’est le mix de deux morceaux différents à la base. L’un trop simple (on retrouve le refrain), l’autre trop compliqué (on a gardé couplets + fin), avec d’autres trucs pour lier tout ça. Ça donne une piste avec une intro acoustique, un solo vers la fin, des moments super rapides, d’autres beaucoup moins… Bref, un joli bordel mais finalement le tout est cohérent, et les paroles correspondent. Y a quelques références à Anti-Flag, notamment le “oh no” des refrains (c’était une blague au début mais on a gardé).

Voilà pour ce petit retour en arrière.

Très fiers de ce premier EP, même si certains morceaux ressemblent plus à ce qu’on aime écouter que ce qu’on aime jouer (d’un autre côté, c’était le concept !). Pour notre nouvel EP, on a essayé de s’écarter de nos références, de ne ressembler qu’à nous, de solidifier nos bases. Ceci étant dit, ça reste du punk rock, on ne va rien révolutionner. Après tout, c’est ce que nous sommes. Juste un groupe de punk rock.